Comment faire confiance à un graphiste ?
Il y a quelques mois, j’entend encore un prospect me dire « Oh vous savez, j’ai déjà travaillé avec des graphistes… Et ça n’a pas toujours été une bonne expérience… ».
Si notre créativité est un atout majeur, elle peut aussi faire peur pour un dirigeant.
La peur de devoir tout changer.
On pense souvent qu’un regard neuf est une occasion de soulever des dysfonctionnements et des axes d’améliorations. Mais on peut aussi craindre une révolution et la… « Mamma mia la facture.. » (Les plus jeunes auront d’autres mots pour le dire).
Pourtant, le rôle d’un graphiste est d’apporter une expertise qui va dans le sens de l’entreprise. Un designer graphique est un partenaire, il crée le pont entre la situation actuelle et la situation attendue, tout en prenant en compte un certains nombre de critères (humains, techniques, budgétaires, commerciaux, etc).
La peur du délire de l’artiste.
Le design ce n’est pas de l’art ET le designer ne réfléchit pas comme un artiste.
L’art questionne alors que le design répond à une question. Nous apprenons chaque jour à justifier, expliquer, argumenter, présenter notre travail pour répondre à une problématique.
Si on veut faire de l’art, on garde ça pour le dimanche.
La peur du laisser-aller.
C’est bien connu, la créativité n’a pas d’horaires de bureaux. La réflexion et l’inspiration peuvent arriver n’importe quand. Le délai est une source d’inquiétude pour un dirigeant. Un projet ne peut pas s’éterniser sous prétexte que le designer graphique « n’a pas l’inspi.. ». Je vais être assez tranchée sur la question :
• Avoir de l’inspiration c’est notre métier
• Retrouver l’inspiration c’est notre métier
• Agir dans les délais c’est notre métier
Quel intérêt avons-nous de faire traîner un projet ? On perd du temps, de l’argent et des clients. Alors oui, on doit tenir les délais.
Petite précision pour les dirigeants : lorsque vous travaillez avec un designer graphique c’est un travail d’équipe. Pour que votre créatif vous livre les fichiers dans les temps, soyez prêt vous aussi à lui présenter vos commentaires et/ou ressources supplémentaires au moment prévu à cet effet.
La peur du lâcher prise.
Parfois, on commence une démarche créative et puis… le téléphone sonne. « Finalement on à réfléchi, et on à changé d’avis ».
Je vais être honnête, de l’autre côté du téléphone on a souvent le sang qui nous tombe aux pieds. Action – Réaction.
Faut-il revoir le brief ? Faut-il élargir ou restreindre les critères de départ ?
Changer d’avis ça arrive à n’importe qui. Lorsqu’un dirigeant fait marche arrière ou change de point de vue, c’est aussi parfois la simple peur de se tromper. Et c’est humain. Et dans ce cas précis, on s’appuie sur notre méthode, notre questionnement, notre esprit d’équipe et notre dialogue..et on avance toujours !
0 commentaires